Archive de la présentation du séminaire 2012
le séminaire pharmakon.fr recommencera cette année à partir du mois de mars, les jeudis, à 17 heures – heure française – , et aux dates suivantes :
1er mars
5 avril
3 mai
17 mai
31 mai
14 juin
Afin de ne pas trop limiter l’accès, nous avons décidé cette année de procéder selon trois modalités :
. D’une part, comme l’an passé, nous ferons le séminaire en visioconférence avec la participation directe d’une quinzaine de chercheurs.
. D’autre part, d’autres chercheurs pourront suivre le séminaire en temps différé : nous les inscrirons pour cela sur une liste d’information où ils pourront poster des questions, des remarques, des informations, etc. (en français ou en anglais)
. Enfin, nous donnerons à ceux qui souhaitent suivre le séminaire sans y participer un code d’accès.
Je précise que nous limitons l’accès non pour empêcher quiconque de suivre le séminaire, mais pour ne pas faire fuir des personnes qui se rendraient sur le site de pharmakon.fr pour savoir ce qu’est l’école d’Epineuil, et qui se trouveraient découragées par la difficulté : ce séminaire s’adresse à des doctorants, des post-doctorants et des universitaires.
Comme je l’ai déjà écrit à certains d’entre vous, nous lirons cette année parallèlement Platon et Nicholas Carr. Le choix de cet auteur contemporain peut surprendre dans un séminaire où nous nous référons plus souvent à Husserl, Simondon ou Lacan pour tenter de lire Platon et de penser après lui – à l’époque de cette machine à “poser des questions” et/ou à formuler des requêtes et à y répondre industriellement qu’est Google.
Mais précisément, Carr, en passant (à mon avis beaucoup trop vite) par Platon et Phèdre (dans The shalow, traduit en français sous le titre : Internet nous rend-il bêtes ?) vient très précisément au cœur de sujets qu’il nous faut impérativement aborder en lisant Platon d’une main et en “surfant” de l’autre sur le web pour suivre l’actualité technologique et scientifique, notamment celle du cerveau, et pour entrer à la fois
. dans la question de l’organologie générale et de sa pharmacologie – où l’organe physiologique central est évidemment le cerveau,
. dans la question de la transindividuation, telle que nous avons tenté de la spécifier un peu l’an passé, que Carr précisément ne pose pas, mais qui est l’enjeu de toute “pharmacologie” en notre sens (et par contre coup, et négativement, de La République), et plus encore à l’époque des rétentions tertiaires numériques.
Je vous rappelle
. que le but de l’école est de participer à l’émergence de thérapeutiques de ce pharmakon qui envahit le monde à une vitesse inouïe – qui passe par celle de la lumière – et à propos duquel se développent désormais des STN (et non plus des SIC), c’est à dire : des sciences et technologies du numérique, selon le nouveau vocabulaire adopté en France à la fois la le CNRS et l’INRIA (et non plus des sciences de l’information et de la communication), ce que je rapporte quant à moi à ce qu’avec Ars Industrialis et l’IRI nous appelons les digital studies (ce sera le sujet d’un colloque que nous organiserons au Centre Pompidou au mois de décembre prochain);
. que nous appréhendons les disciplines en général (universitaires ou non) comme de telles thérapeutiques;
. que le but de l’école d’Epinueil est en cela de faire émerger des trames, matrices, axiomes, théorèmes, paradigmes, etc. – pour la renaissance de ce phénix qui, nommé université, s’appela aussi et d’abord skholeion et académie,
. que ces formes de thérapeutiques collectives et contemplatives sont toujours des façon de prendre soin du pharmakon et des êtres pharmacologiques “que nous sommes nous-mêmes”, ou que nous devenons nous-mêmes,
. que nous posons qu’une pharmacologie suppose une organologie.
Je vous indique à cet égard que je donnerai un cours d’organologie générale à l’école polytechnique de Zurich à partir du mois de septembre prochain.
Les personnes qui veulent suivre le séminaire sont invitées à suivre aussi le cours de cette année. Elles peuvent évidemment accéder aussi aux cours et séminaire de l’an passé – pour lesquels nous sommes en outre en train de réaliser une indexation qui les rendra bientôt accessibles à travers le moteur de recherche de Lignes de temps.
Par ailleurs, nous espérons pouvoir organiser l’académie d’été, comme l’an passé, et à peu près aux mêmes dates (dans la semaine du 20 ou 26 août). Je vous rappelle que l’école d’été est le moment où les participants au séminaire viennent présenter leurs propres travaux en rapport avec les thèmes de l’année. L’académie 2011 est à ce jour en ligne, et ses travaux seront publiés dans le courant de cette année.